Au Togo, Le soleil venait à peine de se lever lorsque l’impensable s’est produit. Ce vendredi 3 octobre, un fils a arraché la vie de sa propre mère dans une scène d’une violence insoutenable. Le quartier, d’ordinaire paisible, est aujourd’hui plongé dans la consternation et la douleur. Ce drame familial, aussi tragique qu’incompréhensible, laisse derrière lui une onde de choc profonde et relance la question de la prise en charge des personnes vulnérables.

La victime, Madame A. Amah, âgée de 62 ans, était venue rendre visite à son fils dans la matinée lorsqu’une altercation domestique a dégénéré. En quelques instants, le domicile s’est transformé en scène de crime glaçante.
Une scène insoutenable qui révolte
Selon les premiers témoignages, des cris déchirants ont retenti aux alentours de 7 heures. Des voisins ont accouru, mais le pire s’était déjà produit : le fils, Kokouvi Mawuna, conducteur de taxi-moto, avait saisi une machette et asséné plusieurs coups à la tête de sa mère. Elle est décédée sur le coup.
« On l’a vu courir dehors couvert de sang… Personne ne comprenait ce qu’il faisait », raconte, encore bouleversé, un habitant du quartier. La Gendarmerie de Sanguéra est intervenue rapidement et a interpellé l’auteur présumé, sans résistance.
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Un passé lourd et des alertes ignorées
Les premiers éléments de l’enquête révèlent une histoire profondément troublante. Kokouvi Mawuna, revenu des États-Unis il y a un an après dix années passées en prison pour agression, souffrirait de troubles mentaux non traités. Plusieurs proches affirment avoir signalé son comportement instable à diverses reprises.
« Il avait des crises violentes, il parlait tout seul, mais personne n’a rien fait. On attend toujours qu’un drame arrive avant d’agir », s’indigne une voisine. Ce drame soulève une polémique sur l’absence de mécanismes efficaces pour encadrer et suivre les personnes souffrant de troubles mentaux au Togo.
Une tragédie qui interroge la société
Ce meurtre atroce n’est pas seulement une tragédie familiale, c’est aussi un symptôme inquiétant d’un système défaillant. Comment un homme au passé aussi lourd a-t-il pu être livré à lui-même sans encadrement médical ? Pourquoi aucune mesure de suivi n’a été prise après son retour au pays ?
« Ce n’est pas qu’une affaire privée, c’est un échec collectif », estime un acteur associatif local. Pour beaucoup, cette affaire remet en cause la gestion des cas psychiatriques dans les communautés togolaises, souvent réduite à des interventions tardives, lorsqu’il est déjà trop tard.
Vives réactions et appel à la vigilance
Dans son communiqué, la Gendarmerie nationale a exprimé ses condoléances à la famille et exhorté les citoyens à signaler tout comportement dangereux dans leur entourage. « Une vigilance accrue de chacun est essentielle pour prévenir de tels drames », rappelle-t-elle.
Mais sur le terrain, la colère gronde. Des habitants dénoncent une indifférence prolongée des autorités locales face à des signaux pourtant visibles. D’autres réclament la mise en place urgente d’un dispositif de suivi psychiatrique communautaire, pour éviter que de telles tragédies ne se répètent.
Une famille détruite, un quartier meurtri
Pendant ce temps, à Sanguéra-Klémé, le silence pesant en dit long. Le domicile familial est devenu un lieu de recueillement et de colère mêlés. Des femmes du voisinage pleurent en groupe, tandis que les gendarmes poursuivent l’enquête.
Ce drame laisse derrière lui une famille brisée, un quartier traumatisé et un pays interpellé sur une question longtemps reléguée au second plan : celle de la santé mentale et de la prévention des violences intra-familiales.
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