Chaque saison, le Classique OM – PSG transcende la Ligue 1. Au-delà des trois points, c’est une question d’orgueil, de prestige et d’histoire. Ce dimanche soir, le Vélodrome s’apprête à vibrer comme jamais pour cette cinquième journée, mais dans un contexte particulier : le Paris Saint-Germain arrive diminué par une cascade de blessures, tandis que l’Olympique de Marseille cherche encore sa véritable identité sous les ordres de Roberto De Zerbi.

Les chroniqueurs Jérôme Rothen et Christophe Dugarry ont enflammé le débat en posant la question qui brûle toutes les lèvres : l’OM peut-il profiter des faiblesses actuelles du PSG pour briser 14 ans de disette au Vélodrome en Ligue 1 ?
Un PSG diminué mais toujours redoutable
Le champion de France sort d’un succès retentissant en Ligue des champions contre l’Atalanta (4-0). Pourtant, derrière le score flatteur se cache une réalité inquiétante : Joao Neves, Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Khvicha Kvaratskhelia, Kang-in Lee et Lucas Beraldo sont tous à l’infirmerie.
Un casse-tête pour Luis Enrique, qui doit composer avec un effectif amoindri et des joueurs émoussés. Rothen alerte sur cette fragilité :
« Le PSG est décimé, avec des joueurs fatigués et pas encore prêts à évoluer à leur meilleur niveau. »
Mais l’ancien international français tempère : même amoindri, le PSG reste supérieur sur le plan technique.
« Même les doublures de Paris seraient titulaires à Marseille aujourd’hui. »
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Marseille : l’éternel défi de l’identité de jeu
Quatorze ans sans victoire face au PSG au Vélodrome en Ligue 1 : une statistique qui pèse lourd sur les épaules olympiennes. Depuis l’arrivée de Roberto De Zerbi, les supporters attendent un changement radical dans le jeu. Pour Christophe Dugarry, le temps presse :
« Marseille doit enfin proposer une identité de jeu. On attend la patte De Zerbi, sinon la différence technique sera abyssale. »
L’ancien champion du monde a reconnu des progrès lors du match de Ligue des champions face au Real Madrid, mais il reste sceptique :
« Quand je vois le déchet technique des Marseillais, j’ai envie de pleurer. »
Le Classique pourrait donc être le révélateur : soit l’OM démontre une montée en puissance, soit il confirme ses limites actuelles.
Historique des confrontations : un déséquilibre criant
Depuis l’arrivée de QSI au PSG en 2011, le Classique a basculé nettement en faveur des Parisiens. En Ligue 1, Marseille ne s’est imposé qu’à une seule reprise face à Paris sur cette période : c’était au Parc des Princes en 2020 (0-1).
Au Vélodrome, le dernier succès olympien en championnat remonte à… novembre 2011 (3-0, buts d’Ayew, Rémy et Amalfitano). Depuis, Paris a fait du stade marseillais son terrain de jeu favori.
- Depuis 2012 : 24 Classiques, 18 victoires parisiennes, 4 nuls, 2 victoires marseillaises.
- La dernière confrontation au Vélodrome : PSG 2-0 OM (2024), doublé de Kylian Mbappé.
Cette domination écrasante pèse psychologiquement sur les Phocéens, mais alimente aussi l’envie de revanche.
Analyse tactique : comment l’OM peut faire vaciller Paris ?
- Exploiter la fatigue parisienne
Le PSG sort d’un match intense face à l’Atalanta. Avec un effectif décimé, les Marseillais doivent imposer un rythme élevé et presser haut pour profiter de la moindre faille. - S’appuyer sur le Vélodrome
Le stade Vélodrome, réputé pour sa ferveur, doit redevenir une arme. Dugarry rappelle :
« Le PSG se fait parfois bousculer à l’extérieur, mais jamais au Vélodrome qui est censé être le stade avec le plus de ferveur. »
- Limiter les erreurs techniques
C’est le grand reproche de Dugarry : trop de déchets techniques face aux cadors européens. Pour espérer rivaliser, Marseille devra montrer une rigueur absolue.
Le joueur clé : Roberto De Zerbi
Si les joueurs seront sur le terrain, c’est bien Roberto De Zerbi qui sera au centre des regards. Son arrivée avait suscité une immense attente à Marseille, avec la promesse d’un football offensif et structuré. Le Classique est l’occasion rêvée pour prouver que l’OM peut exister face à Paris.
Un scénario idéal pour les supporters : une victoire symbolique qui briserait une série noire et offrirait enfin une patte De Zerbi visible dans le jeu.
Conclusion : un Classique sous le signe de l’incertitude
Entre un PSG diminué mais toujours terrifiant collectivement, et un OM qui cherche encore sa véritable identité, ce Classique 2025 pourrait offrir un visage inédit.
Paris reste favori sur le papier, mais si le Vélodrome s’enflamme et que Marseille parvient à élever son niveau technique, l’exploit n’est pas impossible.
Rothen le dit clairement :
« Je n’imagine pas une démonstration parisienne dans un Vélodrome bouillant, surtout face à un PSG usé. »
L’heure est venue pour l’OM de transformer ses promesses en réalité, face à un adversaire qui, pour une fois, arrive affaibli.
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