Le football européen assiste à une nouvelle fuite de talents vers l’Arabie saoudite. Après plusieurs stars confirmées, c’est désormais un jeune prodige belge, Matteo Dams, 21 ans, qui a choisi de quitter le PSV Eindhoven pour rejoindre Al-Ahli. Son transfert en janvier dernier a surpris plus d’un observateur, tant le milieu de terrain semblait promis à une carrière européenne de haut niveau. Avec franchise, le joueur a expliqué son choix, évoquant un salaire qu’il n’aurait jamais pu imaginer à son âge.
Un départ inattendu en plein essor
Formé au PSV Eindhoven, Matteo Dams s’était imposé comme l’un des jeunes éléments les plus prometteurs de l’effectif néerlandais. Avec plus de 1.500 minutes jouées en première division et six apparitions en Ligue des champions lors de la saison 2024/25, le Belge commençait à attirer l’attention des recruteurs européens et à rêver d’un appel en équipe nationale.
Mais à la surprise générale, il a choisi l’Arabie saoudite en janvier 2025, en signant à Al-Ahli contre un montant avoisinant les 9 millions d’euros.
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« Quand j’ai entendu le salaire, j’ai éclaté de rire »
Interrogé par le quotidien Het Laatste Nieuws, le jeune international U21 a expliqué sans détour son choix :
« J’étais en discussions avec le PSV pour prolonger, mais l’offre d’Al-Ahli a tout changé. Quand j’ai entendu le salaire qu’ils me proposaient, j’ai éclaté de rire. C’est une somme astronomique pour un joueur de 20 ans. »
En passant d’un salaire annuel d’environ 200.000 euros aux Pays-Bas à près de 2 millions d’euros en Arabie saoudite, Dams a assumé publiquement avoir privilégié l’aspect financier.
Un phénomène qui se répète
Le cas Dams n’est pas isolé. Ces derniers mois, plusieurs jeunes joueurs européens ont cédé aux offres mirobolantes des clubs saoudiens. Parmi eux, le Français Enzo Millot, ancien joueur de Stuttgart, qui a rejoint lui aussi Al-Ahli à l’été 2025 alors qu’il semblait proche d’une convocation avec les Bleus.
Ces choix interrogent sur la nouvelle tendance : des talents prometteurs préfèrent désormais accumuler de l’expérience et des revenus colossaux hors d’Europe plutôt que de s’imposer dans les grands championnats traditionnels.
Déjà des titres en poche
Si certains pointent du doigt un manque de passion ou une « carrière sacrifiée », Matteo Dams affiche déjà un palmarès intéressant depuis son arrivée à Al-Ahli. Il a remporté la Ligue des champions asiatique en mai 2025 contre Kawasaki (2-0), puis la Supercoupe saoudienne en août en battant Al-Nassr de Cristiano Ronaldo (3-2 après tirs au but).
De quoi légitimer, aux yeux du joueur, un choix qui reste critiqué par certains observateurs européens, à l’image de Jérôme Rothen, qui déclarait récemment :
« Il y a un manque de passion chez les jeunes qui décident de partir en Arabie Saoudite. »
Et maintenant ?
L’avenir de Matteo Dams reste incertain. À 21 ans seulement, il a encore de longues années devant lui pour briller, que ce soit en Saudi Pro League ou lors d’un futur retour en Europe. Son passage à Al-Ahli pourrait n’être qu’une étape lucrative… ou bien le début d’une trajectoire loin des projecteurs européens.
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