La défaite face au PSG continue de faire trembler les fondations défensives du FC Barcelone. Alors que le club catalan s’apprête à défier le FC Séville pour la 8ᵉ journée de Liga, une question brûlante s’impose : la philosophie défensive ultra-haute d’Hansi Flick est-elle une bénédiction ou une bombe à retardement ? Mardi soir, quelques centimètres ont suffi pour faire la différence. Gonçalo Ramos, parfaitement servi par Hakimi, a profité d’un placement trop avancé de la défense blaugrana pour crucifier Szczesny et offrir une victoire précieuse au PSG (1-2).

Une défense séduisante… mais terriblement exposée
Ce n’est pas la première fois que la stratégie de Flick montre ses failles. Déjà la saison passée, elle avait coûté une finale de Ligue des champions aux Catalans, incapables de contenir les assauts de l’Inter malgré une avalanche de buts marqués (3-3, 4-3 a.p.). La ligne défensive ultra-haute, marque de fabrique du technicien allemand, permet un pressing intense et une récupération rapide. Mais face aux grandes équipes, chaque course adverse peut devenir une occasion franche. Thierry Henry l’a résumé sans détour sur CBS :
“On ne peut pas jouer la Ligue des champions avec une ligne aussi haute. Contre les grandes équipes, chaque course peut se terminer par un but. Et c’est exactement ce qui s’est passé contre le PSG.”
Même les médias catalans, souvent séduits par la philosophie Flick, commencent à grincer des dents. Mundo Deportivo a même parlé d’un “suicide footballistique”, pointant l’absence d’adaptation tactique face à des adversaires redoutables en transition rapide.
Flick face à son propre paradoxe
Le succès spectaculaire du Barça repose sur ce système risqué : une défense placée très haut, un bloc compact et offensif qui asphyxie l’adversaire. C’est ce qui a permis aux Blaugranas de rafler tous les titres nationaux la saison dernière. Mais cette même audace défensive devient aujourd’hui leur talon d’Achille sur la scène européenne.
La particularité de la défaite contre Paris ? Ce ne sont pas des contre-attaques rapides qui ont puni Barcelone, mais une équipe parisienne qui a su garder le ballon et exploiter les espaces dans le dos. Gerard Martin a reconnu cette fragilité :
“En fin de match, on sentait qu’ils pouvaient marquer à tout moment, et ça a fini par tomber. On s’est fait marcher dessus.”
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Pas de plan B : une stratégie à quitte ou double
Hansi Flick n’a pas remis en cause sa philosophie après le match. Il a préféré souligner les erreurs de gestion de ses joueurs dans les moments clés. Pour lui, c’est l’exécution qui doit s’améliorer, pas le schéma tactique. Mais c’est là que le bât blesse : le technicien allemand ne propose aucun plan B. Son système est rigide, uniforme, appliqué quelles que soient les circonstances ou la qualité de l’adversaire.
Cette constance, presque obstinée, peut soit l’élever vers les sommets européens… soit lui en barrer définitivement la route. Face à Séville, son Barça aura l’occasion de montrer qu’il sait apprendre de ses erreurs. Mais pour Flick, chaque match ressemble désormais à une partie d’échecs sans défense de repli.
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