“Il n’oublie pas ses origines” : Dembélé fait vibrer Évreux avec son Ballon d’Or 2025

Ce dimanche, Évreux vibrera comme jamais. Ousmane Dembélé, fraîchement sacré Ballon d’Or 2025, reviendra dans son quartier natal de la Madeleine pour présenter son trophée au public. Vainqueur devant le prodige espagnol Lamine Yamal le 22 septembre dernier, l’attaquant du PSG a gravé son nom dans l’histoire… tout en n’oubliant pas d’où il vient.

Dans les rues du quartier populaire de la Madeleine, l’effervescence est palpable. « Ça m’a mis un coup dans le cœur, comme si c’était moi qui avais eu le Ballon d’Or », lance Boutapou, 10 ans, en survêtement d’Évreux FC 27. Comme lui, des dizaines d’écoliers rêvent désormais de marcher dans les pas de “Dembouz”, l’enfant devenu roi.

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Le stade Mathieu Bodmer, théâtre d’une impatience collective

Mercredi dernier, au stade Mathieu Bodmer, les jeunes ont traversé le boulevard pour taper dans le ballon, là même où Dembélé s’est formé entre 2004 et 2010. Le responsable de la pré-formation, Vincent Mendy, se souvient d’un gamin « très talentueux, respectueux, discret ».

« Il n’était pas un mot plus haut que l’autre. Le foot, c’était sa vie. Aujourd’hui, il est une fierté pour tout le monde ici », confie-t-il avec émotion.

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Dembélé n’a jamais tourné le dos à ses racines. À chaque retour, il passe saluer son club, regarde parfois les matchs de l’équipe première et échange avec les jeunes. Son Ballon d’Or est perçu comme une victoire collective pour un quartier longtemps marginalisé.

La Madeleine, terre de solidarité et de talents

Située au sud d’Évreux, la Madeleine est un quartier populaire où vivent près de 14 000 habitants. Marqué par un taux de pauvreté de 58 %, il reste un lieu de mixité culturelle intense, avec plusieurs dizaines de nationalités.

Le maire Guy Lefrand l’a confirmé : Dembélé souhaite une célébration « populaire, simple, proche du peuple ». Plusieurs milliers de personnes sont attendues sur la place de la mairie et au stade pour accueillir le champion.

« Il n’oublie pas d’où il vient. C’est rare à ce niveau. Il est resté simple », raconte Khadija, 13 ans, fière d’avoir une mère amie de la famille Dembélé.

Des valeurs forgées entre famille et club

Derrière le joueur, il y a une éducation solide. Sa mère, très présente malgré son travail, veillait toujours à ce qu’il soit au stade. « Elle appelait sans arrêt pour s’assurer qu’il n’était pas en train de traîner », se souvient un éducateur.

Vincent Mendy le confirme :

« Personne ne vous dira qu’Ousmane est malpoli ou hautain. C’est quelqu’un d’attachant, humble. Ces valeurs, il les a acquises à la maison et au club. »

Ce Ballon d’Or n’est donc pas qu’un exploit individuel. C’est la récompense d’un parcours collectif, d’un quartier qui a cru en lui, d’un club qui a formé une légende moderne.

Symbole d’espoir pour toute une génération

Dans une boulangerie de la Madeleine, Manon, 18 ans, se souvient : « Quand il a gagné, la foule a sorti les pétards. C’était incroyable. » Pour de nombreux jeunes, Dembélé est la preuve vivante que tout est possible, peu importe les origines.

Avec ce Ballon d’Or, Ousmane Dembélé ne devient pas seulement le meilleur joueur du monde. Il devient l’étendard d’un quartier, d’une ville, et d’une génération.

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