Le football portugais a été plongé dans la tristesse après l’annonce brutale du décès de Diogo Jota, emporté dans un accident de la route en compagnie de son frère. Ce drame a secoué la communauté sportive internationale et déclenché une vague d’émotion à travers tout le pays. Les hommages se sont multipliés, émanant de clubs, de supporters, d’anciens coéquipiers, et même de personnalités politiques. Cristiano Ronaldo, quintuple Ballon d’Or et icône du football portugais, s’est joint à cet élan en rendant un hommage sobre mais fort sur ses réseaux sociaux.
Mais deux jours plus tard, l’absence du capitaine de la Seleção lors des obsèques de Jota a jeté un froid. Pour beaucoup, cela a été perçu comme un manque de respect ou, au mieux, une prise de distance incompréhensible, venant d’un joueur considéré comme un leader dans le vestiaire national.
Une polémique qui refuse de s’éteindre
Un mois après les faits, le débat n’est toujours pas clos. Certains fans et commentateurs accusent encore Ronaldo d’avoir brillé par son absence lors d’un moment aussi solennel que douloureux pour la nation. Pourquoi n’était-il pas là ? Était-ce un choix personnel ou une impossibilité logistique ? Peu d’éléments avaient filtré jusqu’à présent, et le silence du principal intéressé avait laissé le champ libre à toutes les spéculations.
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Cette polémique, devenue virale sur les réseaux sociaux portugais, a même commencé à entacher l’image d’un joueur pourtant adulé pour son professionnalisme et son attachement au maillot national. Il fallait une réaction officielle.
Pedro Proenca prend la défense de CR7
C’est dans ce contexte tendu que Pedro Proenca, président de la Fédération portugaise de football, a décidé de sortir du silence pour clarifier la position de Cristiano Ronaldo. Dans des propos relayés le 1er août par le Daily Mail, il a dénoncé ce qu’il qualifie d’« immense injustice ». Selon lui, « dire que Cristiano a eu une attitude détachée est totalement faux ».
Le dirigeant portugais a même affirmé que Ronaldo avait été l’un des premiers à se manifester auprès des proches du défunt : « Il était avec nous dès le début. Il a été l’une des personnes les plus proches de la famille de Diogo Jota et de la Seleção. »
Une absence physique, mais une présence morale
Pedro Proenca est allé plus loin en précisant que l’absence de Ronaldo aux funérailles ne devait pas être interprétée comme un abandon ou un désintérêt. « Il n’a jamais abandonné sa famille », a-t-il martelé, en faisant référence à la Seleção, souvent décrite comme une véritable famille unie autour de valeurs humaines fortes.
Cette déclaration tente de rétablir une vérité souvent ignorée : la présence physique lors d’un enterrement ne suffit pas à mesurer la sincérité du deuil. Dans certains cas, la douleur est si profonde qu’elle se vit dans l’intimité, loin des caméras et des cérémonies officielles.
Un homme, un coéquipier, un capitaine
Ronaldo n’a pas encore pris la parole publiquement sur cette controverse, et peut-être ne le fera-t-il jamais. Ce silence, que certains jugent coupable, est peut-être le reflet d’un respect profond, d’une volonté de ne pas s’exposer ou d’un deuil vécu à huis clos. Ceux qui le connaissent bien rappellent que le joueur a toujours été très affecté par la disparition de proches, et que sa discrétion dans ces moments-là est presque une habitude.
À 40 ans, Cristiano Ronaldo reste plus que jamais une figure centrale du football portugais. Son engagement envers la sélection ne fait aucun doute. Et si l’on en croit les propos de Pedro Proenca, il a réagi en homme, en ami, et en capitaine, même loin des regards.
L’affaire bientôt classée ?
Dans les prochains jours, l’émotion retombera probablement, et avec elle, la polémique. Mais cet épisode rappelle à quel point les figures publiques sont scrutées, parfois jugées hâtivement, même dans les moments les plus personnels. Cristiano Ronaldo, lui, semble avoir choisi la retenue plutôt que l’apparat. Un choix critiquable pour certains, mais profondément humain pour d’autres.
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